Pas de congé de chaleur pour les autoroutes

Les revêtements routiers sont comme le chocolat : ils durcissent avec le froid et ramollissent lorsqu’il fait chaud. Mais quel est le degré de sensibilité des routes nationales par exemple ? Réponse (attention, spoiler !) : elles ne fondent pas.

Les autoroutes modernes sont très résistantes et il en faut beaucoup pour que les seuls effets de la température les endommagent. Malgré un volume de trafic en constante augmentation, même la formation de rainures sous l’action de la chaleur, auparavant tant redoutée, n’est plus un problème avec les techniques de construction actuelles.

Les technologies de revêtement modernes ne sont pas étrangères au phénomène. Depuis une bonne quinzaine d’années, l’OFROU mise sur des revêtements modifiés aux polymères pour les trois centimètres supérieurs (la couche de roulement) : des éléments de plastique sont mélangés au bitume pour renforcer notamment la résistance thermique. Les revêtements de ce type supportent des températures plus basses sans se briser et des chaleurs plus fortes sans se ramollir. La fourchette entre le point de rupture et le point de ramollissement (selon la terminologie des spécialistes) atteint entre 70 et 80 degrés pour les revêtements de surface tels que ceux utilisés par l’OFROU. Les autoroutes ne fondent donc pas pendant l’été. Si le chocolat avait les mêmes propriétés, il serait possible de cacher les nids de Pâques dès maintenant : les lapins seraient toujours au top au printemps !

Aujourd’hui, les couches de revêtement inférieures à la couche de roulement sont elles aussi extrêmement résistantes et robustes. En effet, l’OFROU emploie des bitumes durs pour la couche de liaison et la couche de base. Il en résulte une infrastructure très solide, qui peut supporter les contraintes liées aux températures et au trafic sur une période d’utilisation plus longue.

Toutefois, même les revêtements modernes ne sont pas à l’abri de dommages, surtout s’ils ont déjà été fragilisés par des accidents ou d’autres incidents. La majeure partie (plus de deux tiers) de ces dégâts se produisent durant le semestre d’hiver, mais moins à cause des températures négatives que des nombreux cycles de gel et de dégel. En effet, ce sont eux qui détériorent le plus les revêtements routiers.

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