Coupes de bois à des fins de sécurité : le rôle de l’OFROU

Pour assurer la sécurité des usagers des routes nationales, l’Office fédéral des routes (OFROU) doit procéder à l’abattage d’arbres dans le cadre de ce que l’on appelle les « coupes de sécurité ». Le présent article explique dans quelles circonstances et pour quelles raisons l’OFROU doit intervenir.

originaire d’Asie de l’Est, dont les spores attaquent généralement les feuilles de frêne en été, et dont l’agent pathogène pénètre dans les pousses et en provoque le flétrissement. Les jeunes arbres notamment meurent en grand nombre après une infection - pour les arbres plus âgés, le processus peut durer plusieurs années. À ce jour, on ne connaît aucun remède efficace contre cette maladie des arbres. Les frênes touchés situés à proximité immédiate des routes nationales représentent donc un danger potentiel pour les usagers de la route et doivent par conséquent souvent être abattus.

L’abattage de frênes malades le long de l’A13 n’est qu’un exemple des « coupes de sécurité » effectuées par l’OFROU pour assurer la sécurité des usagers de la route et garantir la disponibilité du réseau des routes nationales. Cette mesure permet d’éviter que des arbres et des branches ne tombent sur la route en raison de vents violents ou de fortes chutes de neige. Les arbres malades ont en outre tendance à tomber sans prévenir, ce qui représente un danger potentiel supplémentaire. C’est pourquoi les arbres malades et instables doivent être abattus de manière préventive, avant qu’ils ne causent des dommages importants.

Pour assurer la sécurité routière, l’OFROU aménage les lisières de forêt en différentes zones de la manière suivante :

Image: Aménagement d’une lisière de forêt étagée idéale. 1 : chaussée, 2 : zone d’entretien intensif, 3 : zone de coupes de sécurité (jusqu’à 10 m.), 4 : zone de coupes de sécurité (10-30 m.)

Les peuplements d’arbres situés dans la zone des coupes de sécurité sont régulièrement contrôlés. Cette zone commence à environ 4 mètres du bord de la chaussée et s’étend jusqu’à 30 mètres dans les espaces verts attenants. Sur les 10 premiers mètres, les arbres et arbustes présents doivent être stables, car en cas de fortes précipitations, de neige mouillée ou de tempête, des branchages ou des arbres entiers pourraient tomber sur la chaussée. À partir d’une distance de 10 à 30 mètres du bord de la route, les gardes forestiers évaluent le niveau de danger et déterminent les interventions à effectuer dans cette zone.

Au-dessus de la zone de coupes de sécurité se trouve la « forêt protectrice », qui joue un rôle de protection essentiel pour les routes nationales et leurs usagers. Ses arbres intacts, avec leur système racinaire, permettent de limiter les chutes de pierres, les glissements de terrain et les avalanches. L’Office fédéral des routes alloue donc des fonds à l’entretien des forêts protectrices, qui est effectué par les cantons.

Image: Schutzwald: forêt protectrice / Sicherheitsholzerei: coupes de sécurité / Grünpflege: entretien des espaces verts

Il est fréquent que le besoin de coupes de sécurité concerne des surfaces qui n’appartiennent pas à l’Office fédéral des routes, raison pour laquelle de telles interventions nécessitent l’accord des propriétaires fonciers. En outre, les arbres faisant partie de la forêt au sens juridique du terme ne peuvent être abattus qu’en accord avec les services forestiers cantonaux. Les unités territoriales, qui sont responsables de l’exploitation et de l’entretien des routes nationales sur mandat de l’OFROU, travaillent donc en étroite collaboration avec les propriétaires fonciers privés et les gardes forestiers pour les travaux relatifs aux coupes de sécurité. 

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