Véhicules automatisés en Suisse : prochaines étapes

L’OFROU a pris part à l’édition 2025 de la BEA en abordant le thème de la mobilité en 2060 et de la conduite automatisée. Avant d’être admis à la circulation sur les routes suisses, les véhicules automatisés devront remplir des critères stricts, que nous vous présentons dans la dernière partie de notre série d’articles de blog consacrée à la BEA.

Retour sur la BEA, 3e partie :

« À qui fais-tu le plus confiance, à l’être humain ou au système d’automatisation ? »

Nous avons posé cette question aux visiteurs de la BEA, qui pouvaient nous communiquer leurs avis, leurs observations et même leurs préoccupations sur des Post-it. Après avoir rassemblé leurs réponses, nous les avons soumises à nos experts.

Dans la 3e partie de notre série consacrée à la BEA, nous examinons les étapes à franchir pour que des véhicules automatisés puissent réellement circuler en Suisse, avec la spécialiste de l’OFROU en matière d’immatriculation, Maja Ouertani. La juriste y dirige le domaine Sécurité des véhicules et surveillance.

Chère Maja, d’après les avis exprimés sur les Post-it, nous faisons (toujours) davantage confiance aux êtres humains qu’aux systèmes d’automatisation. Que penses-tu de la réserve vis-à-vis de ces derniers ?

Cette réserve est compréhensible : il n’est pas habituel de céder le contrôle et de déléguer la tâche de conduite au système. Toutefois, il ressort clairement de résultats de recherche actuels que les systèmes d’automatisation causent nettement moins d’accidents que les véhicules conventionnels, où c’est l’être humain qui conduit et agit. Pour dissiper le scepticisme ambiant, je tiens à souligner qu’avant d’être admis à circuler en Suisse, tout véhicule automatisé doit faire l’objet d’une réception par type et d’une immatriculation.

Avec l’ordonnance sur la conduite automatisée, nous avons créé les bases légales nécessaires à l’admission à la circulation de véhicules automatisés dans notre pays. En Allemagne, certains modèles peuvent déjà prendre part à la circulation routière dans certaines conditions. Quelles étapes doivent être franchies pour que cette possibilité devienne réalité dans notre pays aussi ?

La balle est maintenant dans le camp des constructeurs automobiles, qui doivent faire certifier leurs systèmes d’automatisation, c’est-à-dire obtenir pour ces derniers une réception par type conformément aux prescriptions déterminantes de l’UE et de la CEE-ONU. Cette tâche est exécutée par une autorité étatique, à la demande des constructeurs. Si des véhicules sont déjà admis à circuler, comme certains modèles en Allemagne, il est possible d’étendre la réception originale à d’autres pays, par exemple la Suisse. Mais les constructeurs peuvent aussi demander une réception par type exclusivement pour la Suisse.

Que contient exactement cette réception par type ? Quels critères le système d’automatisation doit-il remplir ou quels tests doit-il réussir pour être admis sur nos routes ?

Le système doit en principe être adapté aux routes suisses. La signalisation et les règles de la circulation diffèrent d’un pays à l’autre. Les véhicules automatisés disposent de nombreux capteurs pour percevoir le trafic, la route et la signalisation. Pour une conduite en toute sécurité, le système d’automatisation doit avoir connaissance de ces divers éléments et savoir comment réagir dans les scénarios de trafic les plus variés. Des tests approfondis sont indispensables à cet effet. Par exemple, des trajets sont réalisés sur l’autoroute lorsque le volume de trafic est élevé.

Maja Ouertani, responsable du domaine Sécurité des véhicules et surveillance à l’OFROU (source : RTS, À bon entendeur)

 

 

 

 

À ton avis, quand verrons-nous les premiers véhicules automatisés sur les routes suisses ?

Je suis convaincue que les constructeurs verront bientôt la Suisse comme une opportunité d’étendre leurs systèmes automatisés.

Merci Maja pour ces explications passionnantes ! Nous sommes impatients de découvrir les développements en matière de conduite automatisée qui nous attendent à l’office, mais aussi dans nos vies privées.

Les deux premières parties de notre série consacrée à la BEA peuvent être consultées en cliquant sur les liens suivants :

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