Une mobilité adoucie
L’augmentation vertigineuse des cyclistes sur les routes suisses nécessite des aménagements des réseaux routiers adaptés
La promotion de la mobilité douce est en marche depuis de nombreuses années. Mais c’est surtout entre 2020 et 2021, durant les phases de confinement, que l’utilisation des cycles comme moyen de transport a pris l’ascenseur. Le département des infrastructures de Genève a enregistré une hausse de 22% du nombre de cyclistes entre 2019 et 2020. Selon les statistiques de Velosuisse, près d’un demi-million de vélos supplémentaires ont été vendus en Suisse en 2020 en comparaison avec l’année précédente. Les accidents impliquant les deux roues sont également en hausse sur le territoire suisse selon le rapport de l’Office fédéral des routes OFROU.
Le nombre de cyclistes devrait continuer à augmenter en Suisse
Selon les estimations de l’Office fédéral du développement territorial ARE, l’utilisation de vélo comme transport devrait augmenter de 41% entre 2010 et 2040. Le trafic personnel en voiture augmenterait de 18% et le trafic des marchandises sur la route de 33%, selon la même source. En d’autres termes, la route restera un espace partagé entre différents types d’usagers mais à une part différente.
Le Conseil fédéral a approuvé la loi fédérale sur les pistes cyclables qui permettrait une meilleure fluidité et sécurité pour tous les usagers de la route.
Les aménagements pour la mobilité douce à l’OFROU
Pour l’OFROU la situation reste claire. Les aménagements pour la mobilité douce sont appliqués systématiquement dans chaque nouveau projet. Pour garantir la sécurité de tous les usagers, la solution adaptée par l’OFROU dans ses projets, consiste dans la création de pistes dédiés à chaque type de transport. Par exemple, l’OFROU assure la création de trottoirs protégés pour les piétons, de pistes cyclables aménagés pour les cyclistes tout en assurant une meilleure fluidité du trafic des automobilistes sur la route. La taille et le nombre de chacune de ces voies sont spécifiés dans le mandat et correspondent à la législation en place.
La portée de chaque projet est cependant limitée par le prix. Le financement étant public, il doit résoudre la problématique enduite par le trafic à long terme, et ce, en optimisant les frais au maximum. Pour des questions organisationnels et légales, chaque projet d’aménagement est réalisé sur de nombreuses années. En moyenne, pour un aménagement de jonction autoroutière, il faut compter dix ans entre le début des études et la réalisation des travaux. Les attentes sociétales du projet peuvent changer dans ce laps de temps. En cas d’oppositions, la durée totale du projet est rallongée, ce qui impacte le prix final.
Le futur modèle de financement des routes nationales reste ouvert
La question du modèle de financement public reste ouverte. Actuellement l’entretien et l’aménagement des routes nationales est financé majoritairement via l’impôt perçu sur les huiles minérales. Dans le cadre de changement de mode de déplacement, des nouvelles voies de financement devront assurément être explorés dans le futur souligne le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication DETEC, dans son rapport de 2016. Les directives de l’OFROU permettent le maintien des infrastructures routières existantes en bon état, garantissant ainsi leur praticabilité quotidienne, que ce soit pour les cyclistes, les piétons ou les automobilistes.
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